Les outils de chauffage
plancha, chauffe-plat, ou palette à encaustique munis d’un thermostat électrique. Pour plus de précision quant à la température je me suis procurée un simple thermomètre pour four, et depuis, mes encaustiques ne surchauffent plus!
dans la technique de l’encaustique, l’artiste doit fusionner les couches de cire avec un pistolet à air chaud (décapeur thermique), ou un petit chalumeau à gaz, ou un fer à encaustique. Les textures varient en fonction de l’outil que vous utilisez.
Les outils pour chauffer la cire :
de gauche à droite :
chalumeau à crème brûlée, lampe à souder, petit chalumeau, fer à encaustique, pistolet à air chaud.
il est tout à fait possible de fusionner les différentes couches de cire au soleil tout simplement….
Je vous entends ricaner là-haut en Belgique…
D’accord, ce n’est pas la méthode la plus facile à utiliser dans certaines régions ou à certaines saisons ! Laissez votre tableau exposé à plat sous le soleil exactement, et la fusion s’opère, sous surveillance bien entendu.
Idem avec des lampes qui chauffent bien, du genre de celles que l’on tente d’éliminer parce que ça consomme beaucoup d’électricité… à vous de voir !
Les fers à encaustique :
utilisés dans la technique dite « encaustic art », ces petits fers à repasser servent à appliquer de la cire colorée sur du papier en créant des motifs. On ne peut pas vraiment les utiliser pour fusionner les couches d’encaustique entre elles, car la chaleur dégagée est en contact direct avec la cire, et le mouvement entraîne celle-ci de manière difficilement contrôlable. La cire fond plutôt qu’elle ne fusionne, ce n’est pas l’effet recherché.
Je fusionne d’habitude au pistolet à air chaud (un décapeur thermique), ce qui techniquement donne de bons résultats :
les couches fusionnent correctement, et l’aspect de l’encaustique ne se modifie pas, hormis l’apparition de mini-bulles dans l’encaustique. C’est un aspect typique du matériau, qui s’accentue avec l’utilisation du pistolet.
J’utilise parfois le petit chalumeau bleu pour les travaux fins, ou pour obtenir des effets avec l’huile en bâton, mais je n’avais jamais vraiment utilisé la « lampe à souder ».
Le résultat de la fusion est très différent :
l’usage du chalumeau est assez radical :
il vaut mieux le laisser en mouvement et ne pas s’approcher de trop près. J’ai commencé à l’utiliser pour les fonds, afin d’obtenir une couche lisse, presque nivelée, et prête à recevoir des détails plus fins au pinceau ou un transfert d’image photocopiée (qui demande un fond bien préparé, le plus lisse possible afin de garder tous les détails).
La fusion finale avec ce chalumeau donne à l’encaustique une apparence d’émail brillant incomparable, et il semble qu’il provoque moins de « petits trous », de ceux dont on se dit qu’ils sont typiques de la cire.
En résumé, chaque outil a son utilité, et ils ne sont pas tout à fait interchangeables.
Le pistolet à air chaud à bien des avantages, celui notamment d’être moins dangereux à utiliser (attention aux brûlures provoquées par son embout contre la peau…).
Il convient dans la plupart des cas mais tend à provoquer des petits trous dans la matière.
Le chalumeau est plus facile à utiliser sur des grandes surfaces, son « rayon d’action » étant plus important. Il donne un aspect plus brillant à la cire fusionnée, et j’ai constaté que l’éclat est prolongé dans le temps.