vernis gras

Vernis gras additionnés d’une résine.

Les recettes anciennes qui nous sont parvenues rapportent l’utilisation quasi-exclusive de 4 résines : Dammar – Mastic – Copal et Térébenthine de Venise. Chacune employée seule ou en coupage.
Les recettes anciennes à base de Térébenthine de Venise sont les plus nombreuses. Toutes accordent à reconnaître à ce « Baume » des vertus particulières remarquables :

  1. Il évite l’embu
  2. Il donne aux couleurs auxquelles il est ajouté une brillance qui rappelle l’émail.
  3. Son pouvoir de brillance est tel que c’est la seule résine, si elle est correctement employée qui permette d’éviter le vernissage final.

Cette résine tant louée par les anciens peintres, mais aussi les luthiers, mérite un court développement :

  • contrairement à ce que peut laisser entendre son nom, il ne s’agit nullement d’une essence mais d’un baume qu’on extrait par incision faite dans le tronc du mélèze. Le baume le plus prisé, appelé « Bijon » est celui qui s’écoule naturellement de l’arbre durant l’été.
  • fossilisé, c’est probablement lui qui donne l’ambre !
  • de la distillation de ce baume les anciens tiraient une essence végétale, plus exactement une huile essentielle de térébenthine de Venise, car le mot essence était alors inconnu.

En effet, à cette époque tous les liquides obtenus par distillation s’appelaient huiles essentielles.
La térébenthine de Venise n’a qu’un défaut mineur : elle sèche relativement lentement.


Fabrication du vernis gras définitif résineux


Nous partons, bien évidemment, de l’huile de noix cuite que nous avons précédemment fabriquée.

Méthode de cuisson de l’huile
On utilisera une casserole émaillée ou mieux une friteuse électrique à température réglable. Attention : celle-ci deviendra alors inutilisable pour la cuisine !
Deux solutions existent :
A/ Sur une plaque électrique cuire l’huile pendant 3 heures à une température de 120°.
B/ On peut également cuire l’huile en barbotage dans l’eau (1/3 d’eau, 2/3 d’huile). On augmentera simplement le temps de cuisson d’une heure, soit 4 heures. Ensuite on séparera l’huile de l’eau.


Sur la plaque électrique, nous amenons celle-ci à une température de 70° environ.Sans attendre, mais loin du feu,nous ajoutons le baume de térébenthine de Venise, jusqu’à saturation. On obtient un vernis épais, dont la consistance varie, suivant la température, du gel épais au liquide visqueux.