Le vernis français
Cette recette de medium est issue de la tradition Française du 18è siècle en particulier. Avant le « boum » technologique du 19è siècle. Elle est toute simple, facile à réaliser, et d’une utilisation laissant libre cours à toute sortes de modifications en cours d’emploi.
Gomme dammar (pré-diluée dans l’essence de pétrole) 30%, huile de lin clarifiée 60%, essence de pétrole 10%
Ce vernis à peindre, très clair, (le mot « medium » est d’un emploi récent), est multi-tâche. Si vous l’allongez, en début de travail, d’essence de pétrole à hauteur de 80% par exemple (c’est à dire 20% de vernis et 80% de pétrole), vous vous en servirez pour toutes vos ébauches, vos pochades et autres travaux préparatoires. Vous l’utiliserez ensuite tel que vous l’avez fabriqué pour la conduite générale de votre oeuvre. Si en cours de travail vous l’allongez de 60% d’essence de pétrole (c’est à dire 60% de pétrole et 40% de vernis), vous en faites un excellent vernis à retoucher qui redonnera une brillance uniforme à la couche picturale et fera disparaître les embus (zones mates apparaissant parfois en cours de séchage), attention: vernissez à l’horizontale. En diminuant encore le pourcentage d’essence de pétrole, 30% par exemple, vous en faites un bon vernis définitif à appliquer après le durcissement de l’oeuvre, soit une année environ après le dernier coup de pinceau (on n’oublie pas de dépoussiérer l’oeuvre avant le vernis définitif). L’avantage final de ce vernis à peindre, est que, utilisé en vernis définitif, il est parfaitement réversible.