Dripping/Splashing/Pouring
Présentation
L’art de la performance ou du show est l’art des prestations mettant en scène aussi bien le corps de l’artiste que le temps et l’espace. Etant l’une des formes d’art les plus anciennes, elle a été lancée par le groupe japonais GUTAI en 1954 par ses peintures en grand format. Aujourd’hui, le peintre performer est sollicité lors des différents événements autant publics que privés. Le but de sa performance est de réaliser en un minimum de temps (quelques minutes) une œuvre d’art. Très souvent, il s’agit d’un portrait, d’une architecture, d’un animal, etc.
L’artiste se retrouve alors en face à un public captivé et émerveillé en attente d’un résultat final époustouflant, le tout rythmé par un arrangement musical étudié et parfois des jeux de lumière pour compléter la prestation. L’événement restera alors gravé dans la mémoire des convives. Quelques techniques sont particulièrement utilisées, et qui font appel à une gestuelle dynamique et spectaculaire, sur des grandes surfaces.
Dripping (égouttage)
Le dripping (« égouttage » en français) est une technique propulsée par le peintre abstrait Jackson Pollock en 1950 dans le cadre de l' »action painting ». Le dripping consiste à laisser goutter la peinture du pinceau sur la toile, ou à la projeter directement dessus. Cette technique apporte beaucoup de matière, ainsi qu’une partie d’aléatoire : elle est utilisée dans le cadre de l’art abstrait mais aussi pour donner de la profondeur à des œuvres figuratives.
En effet L'Américaine Janet Sobel est généralement considérée comme ayant inventé cette technique qui a marqué la peinture du xxe siècle, mais elle a été éclipsée par Jackson Pollock qu'elle avait influencé. Ayant vu le travail de cette dernière en 1944 à la galerie Art of This Century, Jackson Pollock s'en inspira pour créer ses drippings (« égouttures ») en 1945.
S'il ne fut pas le premier à recourir à cette technique, Max Ernst l'utilisa en 1941 en remplissant de peinture une boîte et en perçant un trou dans le fond de celle-ci, avant de laisser goutter la peinture en un mouvement de va-et-vient au-dessus de la toile.
Pouring (coulure)
Également inventé par les artistes américains de l’Expressionnisme abstrait, le « pouring » est proche du dripping. Il vient de l’anglais « to pour », verser en français. Ainsi, il s’agit de laisser s’écouler directement la peinture du pot sur la toile. Les différentes couleurs peuvent même être versées les unes sur les autres, sans se mélanger. Helen Frankenthaler est la première à utiliser cette technique en 1952.
Dans la technique de l’acrylique coulée, la peinture acrylique est rendue coulable à l’aide d’un médium de coulée et ensuite appliquée sur la toile. L’ensemble ne nécessite aucun talent pour la peinture ou le dessin. Vous laissez les couleurs de la toile s’entremêler et créez des motifs et des effets de couleur uniques. Il existe également un grand nombre de techniques différentes pour obtenir différents modèles et cellules. Nous vous les présentons ci-dessous. Mais pour que la technique fonctionne, les peintures acryliques doivent être diluées.
Les nombreuses petites et grandes cellules qui se forment lors de la coulée de l’acrylique sont très caractéristiques de la coulée de l’acrylique et rendent vos images uniques.
L'oeuvre de Helen Frankenthaler, est par sa technique du pouring sur grande surface, moins sujette au hasard que la technique "loisir" connue sous ce terme, et bizarrement ne ressemble pas à ce que l'on peut identifier sous ce terme, alors qu'elle a initée cette technique.
Pulling et Scrapping (raclement)
Ces deux techniques très proches se rapprochent de la peinture au couteau, à la différence qu’à la place du couteau, une large raclette est utilisée pour étaler et étirer la peinture le long de la toile. Cette technique est utilisée notamment par Willem de Kooning, mais est rendue particulièrement spectaculaire par le peintre Gerhard Richter depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui. Ce dernier utilise tout son corps pour étirer la peinture le long de gigantesques toiles abstraites.
L'acte de tirer et de gratter la peinture est le plus associé à l'expressionniste abstrait néerlandais Willem de Kooning, qui a obtenu cet effet avec un couteau à palette, et au peintre contemporain allemand Gerhard Richter, qui a souvent utilisé une raclette. «Avec un pinceau, vous avez le contrôle», a expliqué Richter. "La peinture va sur le pinceau et vous faites la marque ... Avec la raclette, vous perdez le contrôle." À l’instar de la peinture d’action de Pollock, le mystère de la technique de grattage de Richter a inspiré la réalisatrice Corinna Belz à emmener les spectateurs dans les coulisses. Pour son documentaire sur le mur, Gerhard Richter Painting (2011), Belz a passé trois ans dans l'atelier de Richter, capturant l'artiste tirant de la peinture sur la toile dans ce qui semble être des gestes physiquement épuisants. Richter traîne, frotte et gratte des couches de peinture mouillée, laissant des traces de ses mouvements sur la surface, puis les recouvrant.
Splashing (projection)
cette méthode se distingue des autres par son coté informel. L’artiste, par des jets de peintures multicolores, peint son tableau. Une fois fini, la peinture coule du haut du tableau et fait alors apparaitre le résultat subtilement. Parfois une peinture hydrofuge a été apposée préalablement là ou on ne veut pas que la peinture liquide projetée reste, ce qui fini par révéler un dessin, invisible jusqu'alors. Bien sur la projection de couleur peut se faire à plat, et avec des outils variés comme une perceuse qui fait tourner une spatule imprégnée de peinture... D'autres outils plus sages sont utilisés, comme la brosse à dent, le brumoir, sur des surfaces plus petites.
Upside and down painting (envers/endroit)
performance à l’envers : cette performance nécessite une très grande technique et un sens de l’observation. L’artiste peintre peint son tableau à l’envers. A la fin de la performance, il retourne son tableau pour que les spectateurs puissent l’admirer.
Glitter painting (Paillette)
tableau paillettes : le principe est simple. L’artiste va peindre son tableau en utilisant une colle spéciale sur un fond sombre. Le motif qui ne serra pas clair pour les téléspectateurs reste abstrait jusqu’au derniers moments. L’artiste jette alors des paillettes qui vont adhérer à cette colle et feront apparaitre l’image.