Les Peintures
Les différentes qualités
Outre la multitude de marques, il existe une multitude de gammes de peinture à l'huile en tube. Il est bien difficile de s’y retrouver ! Il y a les gammes « étude », « fine », « superfine », « extrafine », voir parfois des produits plus que douteux avec l’appellation « beaux-arts » ou « professionnel » ! Ce n'est déjà pas évident de choisir ses couleurs pour composer sa palette. A ce problème s’ajoute le flou artistique qui règne pour différencier toutes ces gammes, et savoir laquelle sera pratique, efficace, la plus adaptée à nos besoins, pour faire de beaux tableaux ! qualité fine Si l’on se réfère aux plaquettes publicitaires des fabricants, elles sont toutes au top !!! Cela me rappelle le sketch sur les lessives de Coluche… Voici quelques clés pour vous aider dans vos choix et ne pas vous tromper. Tout d’abord, ce qui fait la qualité d’une peinture à l'huile en tube ce sont : Ses pigments.De belles couleurs, c’est de beaux pigments : purs, lumineux, stables, à haut pouvoir colorant. Par exemple : j’ai déjà vu des tubes dits « d’ocre jaune » ressemblant plus à du caramel qu’autre chose ; des violets issus de mélange de plusieurs pigments produisant un résultat plus qu’approximatif et terne. Plus un pigment est précieux, et plus il est cher !La concentration en pigment qualité étude Des fabricants proposent de gros tubes aux prix très attractifs. Il faut savoir que pour augmenter le volume, et ainsi offrir des tubes bon marché, ils ajoutent une charge neutre, ou encore plus d’huile… Ces tubes donneront des couleurs moins intenses et moins vives. Donc moins il y a d’huile ou de charge neutre dans la composition, mieux c’est car la concentration en pigment sera plus élevée. La nature de l’huile utilisée De la bonne peinture à l’huile c’est de l’huile de lin décolorée, très peu jaunissante, et de l’huile d’oeillette, pas jaunissante du tout (idéale pour les bleus). Une amie, toute fière et satisfaite à l’idée d’avoir fait une bonne affaire me montre son nouvel achat dans un magasin de bric à brac. Un coffret de 20 tubes de 60ml pour seulement 5€ (made in India je précise). Ok… Passons au test ! Dès ouverture du tube de blanc, nous avons constaté qu’il regorgeait d’une huile brune genre huile de vidange (ça coulait de partout !). Pareil pour tout les autres tubes. Et je ne vous parle même pas des couleurs… Beurk ! Inutile de s’attendre à faire de belles oeuvres avec ça ! Et oui, bien souvent le prix fait la qualité. Quand on veut du bon matériel, le mieux est de s’équiper en huile « extrafine ». Cela dit, j’ai une petite astuce pour ne pas trop se ruiner… Pour certaines couleurs : le blanc, les violets, les jaunes, les rouges, les bleus, je prends de l’extra-fine, car je les veux intenses et pures. Pour les autres, les terres, les bruns, le noir, les verts, des tubes de moyennes gammes telles que les « fines » suffisent. Dans ce cas, je choisis toujours des produits de marque (Lukas, Sennelier, Royal Talens, Lefranc & Bourgeois), qui assurent de part leur expérience et respect des produits, d’excellentes qualités sur ces critères. De réputation, les meilleures marques sont Blockx, et Old-Holland, dans celles qui sont connues. Une marque, une qualité, ce sont des processus de fabrication, et une couleur, par exemple, bleu outremer, de qualité extra-fine, n'aura pas les mêmes propriétés de séchage selon les marques (voire de couleur). Aussi est il toujours mieux de se fixer sur une marque et une qualité quand on fait un tableau.
Les indications sur le tube
Un tube de peinture digne de ce nom se doit d'avoir des indications :
1. Résistance à la lumière :
Le symbole *** signifie la plus haute tenue à la lumière possible, c’est sa résistance au changement sous l’effet d’une exposition à la lumière naturelle, aux rayons ultraviolets. Une couleur trop faible va vite s’atténuer, perdre de son intensité.
2. Numéro de série :
La série indique la valeur du pigment, ce qui donne une idée du prix. La série 1 ou A étant toujours la moins chère. Selon les marques, le numéro de série et son tarif varient .
3. Transparence/Opacité :
leur est couvrante ou non, c’est-à-dire sa capacité à recouvrir totalement la surface sous-jacente. Certaines couleurs opaques peuvent devenir transparentes par l’ajout de certains mediums.
4. Miscibilité:
Bien qu’aujourd’hui la quasi-totalité des couleurs sont miscibles entre elles, il se peut que certaines couleurs à base de plomb et de soufre soient encore utilisées. Ces 2 éléments n’étant pas compatibles, les mélanger entraîneraient des réactions chimiques néfastes pour l’œuvre, comme un noircissement par exemple.