Enduction grasse

Présentation

Après l’encollage avec la colle de peau, il faut passer à l’enduction grasse. Au lieu d’utiliser du gesso, c’est l’huile diluée dans l’essence qui va imperméabiliser le support. Pour que cette étape soit réussie, le support doit être bien sec.

Le matériel

Pour cette technique ancienne, il faut rassembler quelques éléments :

  • de l’essence de térébenthine,
  • du siccatif de Courtrai blanc de titane,
  • un spalter assez large et un pinceau à poils durs.
    Autrefois, du blanc de plomb ou du blanc d’argent était utilisé à la place de ce siccatif. Mais actuellement, ce dernier permet d’avoir une induction grasse très blanche.

L’enduction grasse

Dans un bol avec un fond arrondi donc sans angle, il faut mélanger 4 volumes de peinture blanche avec un volume d’essence de térébenthine. Le tout doit être bien mélangé au pinceau pour être bien homogène. La dilution, qui se fait au jugé, dépend de l’effet souhaité. Il faut un mélange assez liquide pour imprégner la surface ou plus épais pour faire des effets. La pâte doit être diluée au minimum pour pouvoir être appliquée. Une petite goutte de siccatif de Courtrai doit être rajoutée pour accélérer le séchage de la surface.

La première couche doit être plus liquide pour bien imprégner le support. Le but est que cette strate accroche la strate suivante. Cette sous couche est très utile pour une toile poreuse. La seconde couche doit être plus épaisse. Ca permet de travailler en relief et d’obtenir des effets.

L’enduction grasse est très simple. C’est l’équivalent de la colle et du gesso mais en gras. Le mélange obtenu est plus consistant qu’un jus. Il offre de nombreuses possibilités : faire des stries, créer des reliefs, etc. Cette technique est recommandée sur les toiles en coton ou en lin ou encore sur les supports en bois.